dimanche 12 avril 2009

Juillet 1914

On disait aurons nous cette fois ci la guerre
En lisant le journal, et le soir les dépêches
Et l'air bruyant sentait alors la poudre sèche
On en parlait beaucoup, tout en y croyant guère

Mais par un soir d'été sur nos fronts endormis
Sonna dans la caserne, un diane en sursaut
L'adjudant nous cria nous partons, mes amis
Notre main frémissait en formant les faisceaux

Et peut être d'orgueil peut être de souffrance
Notre cœur a battu, comme une feuille tremble
Tout le peuple clamait vers nous "Vive la France"
Et nous avons chanté la Marseillaise ensemble

Notre rêve semblait un aigle mis en cage
Qui frappait de son aile en nos cœurs frémissants
C'était le premier mot, et la première page
Du livre qu'on devait écrire avec du sang

Puis sur notre âme triste et notre front lassé
Toute la nuit tomba morne comme un linceul
Et devant le bonheur perdu, les jours passés
Nous nous sommes sentis bien petits et bien seuls.

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