jeudi 26 mars 2009

Epitaphe

O soldats! nous n'aurons hélas pas une pierre
Pour y graver vos noms à jamais inconnus
Et nul n'aura posé sur votre beau front nu
Ce baiser que l'on met pour clore les paupières

O pauvres corps jetés sans linceuls à la terre
Ce long baiser d'adieu suprême et sanglotant
Ce baiser, le dernier, ce baiser là vos mères
Ne le donneront pas hélas en vous quittant

Nulle main ne viendra jeter de fleurs sur vous
Rien que le vent qui souffle et la neige qui tombe
Nul être ne viendra pour s'y mettre à genoux
Et c'est un coin de champ qui sera votre tombe

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