samedi 21 mars 2009

Cimetières

Sur le bord du chemin ou dans l'herbe des champs
Ils dorment leur dernière et leur suprême nuit
Et Rien qu'une humble crois qui semble en se penchant
Offrir à leur sommeil son rameau noir de bui

Ce sont les soldats morts! côte à côte couchés
Et voisins de combat et voisins dans la tombe
Un bouquet de fleurs git depuis longtemps séché
Sur eux! et le fjour nait et meurt et la nuit tombe

Ils sont en rangs serrés ainsi qu'à la revue
Pour un lointain départ et semblent avoir froid
Tant leur place est petite et tant la terre est nue
Tant est triste sur eux et lugubre leur croix!

Ils ont froid d'être là sur le bord de la route
Où les soldats s'en vont indifférents blessés
Et les âmes des morts doivent pleurer sans doute
De ne jamais entendre un son de voix ami

Dans le champ du repos nul ne viendra pleurer
Et les croix tomberont sans être remplacées
Nul ne saura vos noms O soldats qui mourez
Quand la pluie et le vent les auront effacés.

Et loin de vos tombeaux sans même les connaître
Seuls, et je ne sais où ceux qui vous ont aimés
Gardent vos noms gravés au plus profond de l'être
Ainsi qu'un souvenir dans un livre fermé

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire