lundi 6 avril 2009

Le Pays de la mort

J'avais souvent rêvé à des pays semblables
Où rien n'existe plus d'un monde dévasté
Les villes d'autrefois sont des monceaux de sable
Sous l'éternel hiver et l'éternel été

Ce qu'un rêve pouvait deviner d'insensé
N'est pas un rêve. O vous qui n'avez rien connu
Demandez donc un jour au plus humble blessé
Parle moi du pays dont tu es revenu.

C'est le pays où tout est mort
Même les bois, même les champs
Et notre pied foule en marchant
Les villages d'hier encore.

Et puis quoi donc- Et puis des trous et des fossés
Où l'eau croupit sans nom toutes les pourritures
Et parfois dans un cri que jette la nature
Un grand arbre meurtri tendant ses bras cassés

La mort qui couvre tout a pourtant oublié
Le seul être debout presque encore vivant
Et l'on entend la nuit, gémir sous le grand vent
Les rameaux décharnés du dernier peuplier.

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