Le ooeur, montre qui se détraque
En nous cesse de palpiter
C'est l'heure où l'on attaque
Et les instants nous sont comptés
Les minutes coulent mortelles
Comme le sang noir des blessés
Tristes où nous emportent elles
Loin du bonheur des jours passés
Loin du bonheur et vers la tombe
Il nous semble que nous allons
Dans le soir gris où la nuit tombe
...Une heure encore le temps est long
On a distribué des cartouches
Des grenades et des pétards
La nuit c'est l'heure où l'on se couche
Mais où dormirons nous plus tard
Tout l'avenir qu'on a rêvé
Va-t-il s'écrouler fracassé
Serons nous les morts les blessés
Que des bras viennent relever
Serons nous dans la plaine nue
Ou sur les lèvres d'un cratère
Cadavre gris pâle et menu
Qui se confond avec la terre
Serons nous restés les derniers
Désemparés entre leurs mains
Partirons nous sur les chemins
La tête basse, prisonniers
Ou peut-être l'orgueil au coeur
Poussant devant nous leurs troupeaux
Tendant les bras comme un drapeau
Reviendrons nous un soir vainqueurs
A quoi sert donc de rêver
D'attendre le coeur angoissé
Vers le destin, rideau baissé,
Que nul n'a jamais soulevé
Nous serons ce que l'on voudra
Des vainqueurs ou bien des martyrs
Tristes mais tous prêts à partir
Quand l'heure de l'attaque viendra.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire